Super Applications : quand l’Occident s’inspire du modèle chinois

Super Applications : quand l’Occident s’inspire du modèle chinois

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Le terme de super application désigne une application qui en héberge d’autres, proposant alors une multitude de services. Particulièrement répandues en Chine ou les entreprises cherchent à développer un écosystème le plus vaste possible, ce modèle séduit de plus en plus les pays occidentaux. La principale force d’une telle application est que les utilisateurs s’en remettent entièrement à elle pour chacun de leurs besoins.

L’application WeChat, disponible uniquement en Chine, était à l’origine un réseau social classique, permettant uniquement de chatter. C’est aujourd’hui une “super application”, qui offre entre autres la possibilité d’effectuer des transferts d’argent, de payer ses factures d’électricité, de régler une amende ou encore d’emprunter des livres à la bibliothèque.
Le géant Alibaba possède lui aussi sa propre plateforme de paiement, Alipay, depuis laquelle 200 000 mini applications ont été créées. Plus d’un milliards de personnes utilisent Alipay dans le monde, et 230 millions utilisent chaque jour l’une de ses applications. Parallèlement, ByteDance possède TikTok, une applications très populaire dans le monde entier, mais aussi des plateformes de streaming, un agrégateur d’actualités ou encore une messagerie instantanée.

Uber, la super application occidentale en plein développement

Aujourd’hui, uber propose non seulement un service de VTC, mais aussi la livraison de repas avec Ubereats, la location de voitures, de vélos et de trottinettes. De plus, l’application développe actuellement Uber Transit à Denver, permettant la vente dématérialisés de tickets de bus et de métro. Pour 2020, Uber prévoit d’acheter Careem, son équivalent au Moyen Orient.
Il est évident que l’application se développe au même rythme que les super applications chinoises. Avec une tendance générale à la dématérialisation et en suivant ce raisonnement, on peut imaginer qu’Uber proposera sous peu de nombreux autres services, ainsi que la possibilité pour les développeurs de créer des mini programmes qui viendront s’ajouter dans l’application principale.

Les limites au développement de super apps en occident

Pour l’expérience utilisateur, le développement de super applications est une aubaine, puisqu’il est beaucoup plus simple de regrouper toutes ses applications en une seule plateforme. Néanmoins, ce modèle est assez incompatibles avec le RGPD : plus il y a de possibilités dans une application, plus le nombre de données collectées et les risques de dérives sont importants. Si la législation en vigueur dans les pays occidentaux est un frein, elle reste tout de même surmontable, et il est quasi évident que le modèle chinois se développera tôt ou tard hors de l’Asie.