Instagram et tourisme de masse : les lieux détruits par la quête de l’image parfaite

Instagram et tourisme de masse : les lieux détruits par la quête de l’image parfaite

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Le secteur du tourisme n’échappe pas au marketing d’influence, bien au contraire. Nombreuses sont les organisation touristiques qui font appel aux influenceurs pour communiquer sur différentes destinations. Par ailleurs, de nombreux articles répertoriant les endroits les plus “instagrammables” du monde fleurissent sur le net. Une simple photo postée sur Instagram peut être à l’origine de la venue de milliers de touristes, et nous connaissons tous l’impact dramatique du tourisme de masse sur l’environnement. Les influenceurs, accusés de dénaturer les lieux qu’ils visitent, sont directement pointés du doigt. Toujours à la recherche de la photo parfaite et considérés comme “sans gêne”, ils sont accusés de mettre en avant des lieux jusqu’alors inconnus du grand public et générer un trafic immédiat et incontrôlable.

Des utilisateurs prêts à tout pour le cliché parfait

De nombreux endroits paradisiaques ont été fermés au grand public car victimes du tourisme de masse et détruits par les ruées de photographes à la recherche du cliché parfait. C’est notamment le cas des champs de coquelicots apparus suite à un hiver pluvieux en Californie en Mars dernier, piétinés par les touristes venus par milliers pour obtenir leur photo allongé dans les fleurs.

 

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À Paris, la célèbre rue Crémieux, autrefois paisible, est aujourd’hui un point de passage obligatoire des instagrammeurs parisiens au plus grand regrêt de ses riverains. Entre nuisances sonores et détérioration, instagram est directement pointé du doigt.

Enfin, les lieux de mémoire, à priori peu “instagrammables” n’échappent pas aux dérives du selfie. Récemment, la ville de Tchernobyl en a fait les frais, avec le succès de la mini-série Chernobyl diffusée en mai dernier sur OCS (et sur HBO aux États-Unis) et retraçant l’histoire de la plus grosse catastrophe nucléaire de l’histoire. Les visites touristiques à Tchernobyl ont augmenté de 30% à 40% depuis sa diffusion, et son créateur déplore le nombre de photos postées sur ìnstagram, qui à son sens ne respectent pas les victimes de la catastrophe.

Instagram, le bouc émissaire d’un phénomène ancien

Evidemment, il n’a pas fallu attendre l’arrivée d’Instagram pour pouvoir observer ce phénomène de tourisme de masse. Si aujourd’hui, l’impact d’instagram sur le tourisme de masse est pointé du doigt, il est cependant difficile à quantifier et le réseau social fait aujourd’hui office de bouc émissaire. Le tourisme généré par Instagram est cependant réel : entre irrespect, nuisances, pollution, et dégradations, les utilisateurs d’instagram et influenceurs sont prêts à tout pour obtenir LE cliché viral, en dépit des conséquences, parfois irrémédiables.

Plus d’informations : Instagram. Ces lieux abîmés par la quête de la belle image